La Forêt de Carl Schildbach
L’illusion magnifique
Avec les contributions de Claudie Hunzinger, Marc Jeanson, Anne Feuchter-Schawelka
Septembre 2024
160 pages – 187 x 265 mm
Reliure cousue, brochée à rabats
Prix TTC France : 29 €
ISBN : 978-2-490393-33-6
L’éditeur remercie La Région Ile-de-France pour son aide dans le cadre de sa politique de soutien financier à la chaîne du livre.
La Forêt de Carl Schildbach,
le livre événement d’un trésor de la botanique retrouvé
En 1780, Carl Schildbach, simple gardien de zoo, va se lancer dans la construction de ce qui deviendra l’une des plus extraordinaires collections botaniques au monde, sa bibliothèque de 530 livres-arbres.
Les Éditions Martin de Halleux présentent pour la première fois au public un ouvrage unique rassemblant les livres-arbres de la collection Carl Schildbach.
Très ambitieuse, l’édition de cet ouvrage associe les meilleurs connaisseurs du travail de Carl Schildbach aux meilleurs spécialistes de l’édition d’art : auteurs de renom (botaniste, romancier, universitaire), photographes, photograveurs, graphistes, papetiers, imprimeurs, façonniers… tous seront mobilisés pour réaliser ce livre d’exception.
En 1780 Carl Schildbach va débuter son immense travail de création de magnifiques petits théâtres de la vie botanique, recueillant, à chaque saison, des graines, des branches, des feuilles, des écorces de chacune des plantes de la forêt dans tous leurs états.
Patiemment, il découpe et assemble avec du tissu ou du papier des fleurs qu’il reconstitue et des fruits qu’il modèle dans la cire.
Ébloui, le Français Georges de Buffon lui proposera d’installer sa bibliothèque d’arbres à Paris, quand Catherine II, impératrice de Russie, lui en offrira 2 000 pièces d’or. C’est finalement Guillaume IX de Hesse-Cassel qui intégrera l’exceptionnelle bibliothèque dans ses collections et allouera au modeste Schildbach la belle rente annuelle de 500 thalers or, somme qu’il perçut jusqu’à sa mort, à l’âge canonique de 87 ans et 7 mois
Après ses recherches en forêt, Carl Schilbach rentre chez lui et construit ses livres-arbres. Il reconstitue, à la lumière d’une chandelle, les feuilles et les fleurs en papier ou en tissus, il sculpte et peint les fruits dans la cire et les assemble aux éléments naturels récoltés en forêt. Chaque boîte étant construite dans le bois de la variété présentée.
Un joyau botanique au croisement de l’art, de l’artisanat et de la science
Chaque livre-arbre a été réalisé par Carl Shildbach dans l’essence de l’arbre étudié, chaque face de ses boîtes présente le bois dans une coupe différente et, à l’intérieur de chacune d’entre elles, une scénette en trois dimensions propose la reconstitution du cycle de vie annuel de la plante.
Un schéma cyclique qui reprend les passages des saisons
Carl Schildbach met en place un schéma cyclique qui, partant du bas à gauche de la boîte, présente les graines, les jeunes pousses, les bourgeons, les branches à différents stades de développement, les fleurs, les fruits, leur maturation, les fruits pourrissants, les feuilles desséchées, les coques au sol et à nouveau les graines.
À l’intérieur du couvercle, Schildbach insère une notice botanique. Il y regroupe toutes les connaissances de son époque sur la variété présentée. Il insiste particulièrement sur les modalités de reproduction, de culture et sur les usages que l’on peut faire de la plante et ses différentes parties.
On retrouve, par exemple, la dureté d’un bois particulièrement adapté à la construction navale, des fruits aux propriétés médicinales, des feuillages recommandés pour la nourriture des animaux ou encore le charbon de l’un au rendement calorifique élevé. Les parois des boîtes sont également très élaborées, chacune présentant une manière différente de couper l’essence présentée.
L’une est en bois dit « de bout » (coupé dans le sens transversal du bois), l’autre en bois de fil (dans le sens des fibres), une autre encore présente une coupe transversale de l’extérieur du tronc vers le centre de l’arbre. Les écorces sont aussi présentées sur le dos du « livre », recouvertes de leurs lichens et mousses spécifiques à la variété.
Carl Schildbach présente avec méticulosité des petits théâtres de la nature dans lesquels il réussit à recréer la vie, les ombres et le souffle de la forêt.
Il assemble des éléments naturels récoltés dans les forêts à des fleurs en tissus et en papier, des fruits et des bourgeons reconstitués en cire.