Cartes postales

Poèmes de Henry J.-M. Levet
Dessins de Loustal
Préface de Frédéric Vitoux

32 pages – 240 x 330 mm
Reliure cousue, cartonnée
Couverture sur papier texturé Efalin
Imprimé sur Munken Print White 115 g
Prix TTC France : 26 €
ISBN : 978-2-490393-18-3

Il ne nous reste rien ou si peu d’Henry J.-M. Levet, sinon ces dix courts poèmes de Cartes postales qu’il publia entre ses 26 et 28 ans. Fragments magnifiques de cette existence de météore d’un dandy de Montmartre qui a été vice-consul à Manille aux Philippines et à Las Palmas dans les Canaries.

Dans ce grand album (240 x 330 mm), Loustal dessine magnifiquement la vie de fiction de ce poète désinvolte à l’âme brûlante, tandis que Frédéric Vitoux nous présente ces dix poèmes qu’une poignée d’amateurs se transmettent depuis plus de cent ans comme un mot de passe pour se reconnaître entre eux…

Les dix poèmes de Cartes postales sont les plus brillants témoignages de la courte œuvre de Levet aujourd’hui disparue, ses parents ayant détruits toute son œuvre, sa correspondance, ses poèmes et peut-être les pages du roman L’Express de Bénarès, grand projet littéraire de Levet à jamais perdu.

C’est Léon-Paul Fargue et Valéry Larbaud qui réunirent les premiers ces dix poèmes dans un recueil posthume paru en 1921 à La Maison des amis du livre, chez Adrienne Monnier et Sylvia Beach.

Le travail d’édition de Cartes postales
En 1921 paraissent pour la première fois l’ensemble des poèmes de Henry J.-M. Levet rassemblés par Valery Larbaud et Léon-Paul Fargue et publiés par Adrienne Monnier à La Maison des Amis du Livre.

Ces Poèmes, précédés d’une conversation de MM. Léon-Paul Fargue et Valery Larbaud contiennent, entre autres, les Cartes postales, série de dix poèmes publiés par Levet dans les revues La Vogue en mars 1900 (Outwards, British India, Homewards et Possession française), La Plume en février 1901 (Afrique Occidentale) et La Grande France en avril 1902 (Algérie. – Biskra, Côte d’Azur. – Nice, République Argentine. – La Plata) et septembre 1902 (Japon. – Nagasaki, Égypte. – Port-Saïd. – En rade).

Cette première édition posthume de 1921 contient de nombreuses erreurs et omissions dans les vers de Levet ; hélas recopiées, voire augmentées (!), par les éditeurs successifs des Cartes postales de Levet (mauvaise orthographe, un mot pour un autre, ponctuation fausse).

Il faudra attendre 2018, et la parution des Cartes postales par les Éditions Unes, pour retrouver enfin les textes correctement édités.

Dans cette nouvelle édition, nous avons repris scrupuleusement les textes originaux publiés du vivant de Levet conservés à la Bibliothèque nationale, avec le parti pris de corriger les erreurs orthographiques manifestes, dues à Levet ou à ses typographes.

La presse en parle…

Henry J-M. Levet, le beau bizarre. C’est l’un des écrivains les plus mystérieux de l’histoire de la littérature française. (…) En 1902, le cubisme n’existait pas encore en peinture, mais Henry J-M. Levet l’avait déjà inventé en poésie. Valéry Larbaud et Saint-John Perse sauront s’en souvenir de son usage hardi des tirets et des parenthèses, de ses césures aléatoires qui varient les coupes et le rythme des vers. (…) L’éditeur Martin de Halleux a eu la juste intuition de confier ces créatures d’encre et de papier à l’illustrateur Jacques de Loustal afin qu’il leur donne des traits, des couleurs et les replace dans des paysages qu’il affectionne. (…) On reste ensorcelé par ces vers surgis de nulle part. Sébastien Lapaque – LE FIGARO LITTÉRAIRE