La Forêt

Thomas Ott

Premier volume de la collection 25 Images
32 pages – 190 x 265 mm
Reliure cousue, cartonnée
Couverture sur papier texturé Efalin
Imprimé sur Munken Print White 150 g
Prix TTC France : 22 €
ISBN : 978-2-490393-19-0

CET OUVRAGE A ÉTÉ RÉCOMPENSÉ PAR LE TROPHÉE DE L’ÉDITION 2020 DANS LA CATÉGORIE « FABRICATION DU LIVRE »

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Thomas Ott au sommet de son art
Après 12 ans d’absence (Thomas Ott se consacrant à l’illustration), le maître suisse de la carte à gratter nous livre ici enfin une nouvelle fiction. Une histoire courte, sans paroles, en 25 grandes images qui conduisent un jeune garçon à fuir au plus profond d’une forêt pour y trouver un refuge, mais aussi se confronter aux grandes terreurs des hommes et finalement faire l’expérience de suivre, sans peur, son propre chemin.

Certainement le récit le plus intime du maître suisse de la carte à gratter qui nous parle ici de cheminement, de réparation, d’espoir. 

Le principe de la carte à gratter
Avec un cutter japonais des lignes sont grattées dans la couche noire qui recouvre un carton blanc. Thomas Ott créé donc ses images en « dessinant » en blanc sur un fond noir, avec des petites touches de grattage successives. Un travail extrêmement minutieux pour lequel l’artiste n’a pratiquement pas droit à l’erreur.

Thomas Ott
Thomas Ott est né à Zurich en 1966 et a grandi à Birmensdorf, un petit village en bordure de forêt dans le canton de Zurich.

Il est diplômé de l’École des beaux-arts de Zurich et de l’Université d’art de Zurich (ZHdK). Il vit et travaille comme dessinateur de bandes dessinées et illustrateur à Zurich et à Paris. Ses illustrations sont publiées dans différents journaux et magazines à travers le monde. Ses dessins sont exposés dans des galeries à Berlin, Milan, Paris, Zurich…

« Maître de la carte à gratter », Thomas Ott est considéré aujourd’hui comme un auteur majeur de la bande dessinée indépendante

Thomas Ott travaille principalement avec la technique de la carte à gratter. Avec un cutter japonais, il gratte des lignes et des formes dans une couche noire qui recouvre un carton blanc. L’artiste crée donc son dessin en le traçant en blanc sur un fond noir par petites touches de grattages successifs. Un travail extrêmement minutieux pour lequel il n’a pratiquement pas droit à l’erreur.

Les livres de Thomas Ott sont publiés en Argentine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Pologne, République tchèque, Suède, Suisse, Turquie et Russie.

Prix et récompenses
1995 : Prix Bloody Mary pour sa participation à L’Argent roi.
1996 : Prix Max et Moritz pour l’ensemble de son œuvre.
2006 : Prix Micheluzzi du meilleur livre de bande dessinée étrangère pour Cinema Panopticum.

« 25 images », une collection dédiée à la création de récits en images sans paroles

Il s’agit pour les auteurs de créer un format court en 25 images, une par page, en noir et blanc, sans textes, tel qu’il a été défini en 1918 par Frans Masereel avec son livre 25 images de la passion d’un homme, premier roman sans paroles moderne.

L’histoire sans paroles, un principe de Frans Masereel qui a inspiré une série d’artistes, graveurs sur bois, comme Lynd Ward, Otto Nückel ou encore Clément Moreaux (Carl Meffert) et que l’on retrouve aujourd’hui chez les créateurs de romans graphiques « alternatifs » et auteurs de bandes dessinées.

L’effet saisissant de ce format particulier agit comme un couloir sans échappatoire que le lecteur traverse d’une traite. Il est saisi d’un bout à l’autre du récit, il accueille le « piège » qui enserre son regard, jouissant à l’avance de la fin qui ne pourra que le surprendre. Une apnée visuelle pendant laquelle le lecteur plonge dans les profondeurs imaginaires de l’auteur pour émerger à la surface, étonné, émus et ravis de l’expérience.

La presse en parle…

Un auteur rare pour une nouvelle collection sans paroles. Extraordinaire « gratteur » de cartes noircies, le Suisse Thomas Ott « dessine » en blanc avec un cutter japonais. À l’image de ce conte digne de Perrault, où un garçon traverse une forêt très « habitée » à la recherche de son grand-père. Littéralement fantastique ! Stéphane Jarno – TÉLÉRAMA

De cette technique proche de la gravure, l’illustrateur suisse Thomas Ott a fait une spécialité qu’il déploie au service d’une esthétique fantastique dont on ne se lasse pas d’apprécier le magnétisme, album après album. (…) Ott suit ici les pas d’un jeune garçon qui, fuyant une cérémonie mortuaire, s’aventure dans une forêt sombre et effrayante, au pouvoir initiatique. Mis en relief par une impression soignée, les centaines de milliers de coups de cutter japonais du dessinateur amplifient la fascination. Frédéric Potet – LE MONDE

On pourrait presque en tendant l’oreille y entendre des bruissements tant le monde de Thomas Ott semble habité. Chacune des 25 images qui composent ce récit permettent de découvrir un univers très puissant et sombre où une forêt fascine et pert le lecteur autant que le personnage de l’histoire. Céline du Chéné – MAUVAIS GENRES – FRANCE CULTURE

Pas un mot dans ce voyage initiatique, mais la seule force des images ciselées pour dire les angoisses de l’enfance, la fin de l’innocence, la perte des êtres aimés, la quête de soi et la force des souvenirs. Inoubliable. Daphné Bétard – BEAUX-ARTS

La Forêt raconte une histoire simple comme Thomas Ott en a le secret. Un enfant en deuil, qui fuit la morosité de sa maison, trouve refuge dans une forêt de conte de fée. Un rêve, cauchemardesque mais finalement plein d’espoir, fait émerger les thèmes favoris du Thomas Ott : la mort, les monstres, la folie, la condition humaine. ACTUABD

SÉLECTION BD NOËL 2020
Thomas Ott nous livre à la carte à gratter un récit inquiétant et touchant autour du deuil. A la manière de la nouvelle en littérature, ce format oblige à une narration très rigoureuse. L’exercice est ici très réussi. Anne Douhaire – FRANCE INTER

Thomas Ott perce les ténèbres de l’enfance Le dessinateur suisse, spécialiste des contes cruels à l’humour grinçant, s’est laissé tenter par une histoire plus métaphorique et ambiguë. Avec succès. Arthur Bayon – LE FIGARO

Thomas Ott signe l’éblouissant La Forêt, une fable onirique d’un enfant confronté au deuil. Lucie Servin – L’HUMANITÉ


Roman sans parole. Thomas Ott inaugure la collection « 25 images » suivant le modèle des romans graphiques muets de Frans Masereel. Dans cette quête au cœur d’une nature nocturne, le petit héros se confronte aux ténèbres de ses propres angoisses. Qui mieux que le dessinateur né à Zurich pour inaugurer la collection « 25 images » ? Sean J. Rose – LIVRES HEBDO LE MAGAZINE

La nouvelle collection des éditions Martin de Halleux est cette fois dédiée à la création contemporaine (… avec) le Suisse Thomas Ott et le Belge Joe Pinelli. Deux auteurs au sommet de leur art (…), deux manières très différentes d’envisager les images et le récit, deux styles graphiques et narratifs parfois aux antipodes, mais deux façons tout aussi envoûtantes l’une que l’autre de créer des univers entiers en une poignée d’images et sans le moindre mot. Admirable et bluffant. Olivier Vaerenbergh – FOCUS / LE VIF

Ott nous prouve une nouvelle fois avec La Forêt que « le beau est toujours bizarre ». En suivant ce petit garçon échappé d’une maison endeuillée toujours plus loin dans la forêt, on se rappelle en frissonnant les plus sombres contes de notre enfance… Anaïs Dinarque – MAZE

« La forêt » est un très bel album sur le thème du deuil, abordé de façon originale tant dans le scénario oscillant entre rêve et réalité que dans les somptueuses images. L’artiste joue habilement avec le sens de lecture, la lumière, l’équilibre entre le blanc et le noir, les angles de vue et les perspectives pour nous inviter dans cette histoire pleine d’émotions. Peurs profondes, angoisses intimes et contes classiques se dessinent en filigrane de cet album qui célèbre magnifiquement les ténèbres, physiques ou psychiques, au terme desquels la vie et la mort ne s’opposent plus. Lucie Cauwe – LUCIE & CO