La presse en parle

« Un récit muet en noir et blanc d’une efficacité folle. Dans une banlieue, un jeune homme tombe amoureux d’une fille visiblement déjà prise… Dans ses dessins pleines pages très évocateurs, Lucas Harari (L’aimant, et La dernière rose de l’été) prouve une fois encore qu’il sait raconter des histoires et jouer avec les codes du 9e art à la perfection. » Anne Douhaire-Kerdoncuff – FRANCE INTER

« Ou comment raconter une histoire d’amour ne pouvant pas se finir autrement que mal, en vingt-cinq dessins sans texte. Ça se lit en trente secondes comme en dix minutes, et c’est une vraie expérience qui vaut le coup d’œil – surtout si l’on aime le dessin et que l’on est attentif aux moindres détails. » Arthur Cios – KONBINI

« Même en noir et blanc, même avec une seule image, même avec sa ligne claire affamée d’épure, Lucas Harari parvient à faire sa magie. En quelques détails, quelques signes, il construit une charpente robuste à son récit. Chaque dessin parle autant que mille mots, installant d’un même coup de crayon les personnages, les décors, les émotions et le souffle de la révolte qui gronde. (…) On touche ici à la quintessence du travail de l’artiste. » Maxime Gueugneau – KIBLIND

« Lucas Harari nous entraine sur les traces d’un adolescent de banlieue, en route vers un destin tragique. L’auteur confirme à la fois ses talents de narrateur et sa capacité à adapter son graphisme à chacun de ses projets. (…) Superbe et fascinant. » Olivier Maltret – CANAL BD MAGAZINE

« Le trait est précis et l’ambiance propice à l’immersion. Les représentations citadines, grâce à des jeux de lignes de fuite discrets, mais efficaces, guident le regard du lecteur et développent la narration. Les noirs réalisés au feutre sont profonds et se marient parfaitement aux grisés utilisés pour accentuer les reliefs et les zones d’ombre de la ville. L’édition est, quant à elle, comme toujours soignée, le papier de qualité, et la brièveté de la lecture est très largement compensée par la qualité de l’objet que l’on se plaira à lire et regarder à nouveau, en prenant cette fois le temps de s’arrêter sur les détails de chaque planches. » Thomas Figuères – ACTUABD

« Lucas Harrari raconte scène à scène une journée tragique en banlieue, au pied des tours, entre lycée, fumette, amourette et chasse à l’homme en milieu hostile. Un sujet qui colle parfaitement avec la géométrie et les ombres auxquelles l’auteur de L’aimant (Sarbacane, 2017) fait appel pour retracer ce parcours d’obstacle, bourré de nuance. » Nicolas Ancion – ACTUALITTÉ

Nachave

Lucas Harari

Troisième volume de la collection 25 Images
32 pages – 190 x 265 mm
Reliure cousue, cartonnée
Couverture sur papier texturé Efalin
Imprimé sur Munken Print White 150 g
Prix TTC France : 19,90 €
ISBN : 978-2-490393-28-2

L’histoire d’un jeune homme d’aujourd’hui qui n’a pas eu le temps de se révolter

Lucas Harari relève ici le défi de l’histoire sans paroles. Il compose un récit de 25 images muettes et en noir et blanc selon le modèle cher à l’inventeur du roman sans paroles moderne, Frans Masereel.

Après La Forêt de Thomas Ott, une histoire intimiste publiée dans la même collection, Lucas Harari propose un récit dans la tradition du roman noir, inspiré par les drames sociaux et les faits divers urbains d’aujourd’hui.

Un adolescent en banlieue connaît un destin tragique contre lequel il n’a pas même eu le temps de se révolter. Pourtant, les signes sont là, « Nachave », « Nachave », va-t’en, casse-toi, décampe !(1) Autant de graffitis qui lui disent de fuir, de partir, de s’échapper, mais cela n’a pas suffi… et il est tombé.

Le dessin de Lucas Harari, plein de sobriété, à l’encre noire, plonge le lecteur dans une atmosphère aux traits crus de lumière et aux ombres projetées dans la nuit des banlieues. Un paysage urbain de son enfance que l’auteur connaît bien et qui sert parfaitement ce récit au scalpel et sans fioritures. Nachave !

  1. Nachave, nachav, [naʃav] : va t’en, casse-toi, décampe, file… Argot manouche, tiré du romani, dérivé de l’indien ancien naś, s’échapper.

Lucas Harari

Lucas Harari est un auteur de bande dessinée et illustrateur français né à Paris en 1990. Après un rapide passage en architecture, il entre aux Arts décoratifs de Paris dans la section image imprimée, dont il sort diplômé en 2015.

Sensibilisé aux techniques traditionnelles de l’imprimé (gravure, sérigraphie, etc.), il commence par publier des fanzines avant de s’atteler à son premier roman graphique, L’Aimant (2017, Sarbacane). Fils d’architecte, Lucas Harari a été marqué par ses visites de bâtiments signés Frank Lloyd Wright, Le Corbusier ou Peter Zumthor dont les thermes de Vals deviendront le sujet de L’Aimant.

Sa deuxième BD, La Dernière rose de l’été (2020, Sarbacane) confirme son goût pour le polar, l’architecture et les récits empreints de fantastique. Très influencé par le cinéma, ce récit multiplie les clins d’œil à l’univers Hitchcockien et les inspirations Nouvelle vague autour d’une mystérieuse villa d’architecte en bord de mer et revisite le récit d’ambiance.

Lucas Harari a grandi en banlieue parisienne et a été imprégné par ces paysages urbains périphériques tout autant que de l’influence de Tardi que l’on retrouve ici dans les pages pleines de tension en noir et blanc de Nachave.

« 25 images », une collection dédiée à la création de récits en images sans paroles

Il s’agit pour les auteurs de créer un format court en 25 images, une par page, en noir et blanc, sans textes, tel qu’il a été défini en 1918 par Frans Masereel avec son livre 25 images de la passion d’un homme, premier roman sans paroles moderne.

L’histoire sans paroles, un principe de Frans Masereel qui a inspiré une série d’artistes, graveurs sur bois, comme Lynd Ward, Otto Nückel ou encore Clément Moreaux (Carl Meffert) et que l’on retrouve aujourd’hui chez les créateurs de romans graphiques « alternatifs » et auteurs de bandes dessinées.

L’effet saisissant de ce format particulier agit comme un couloir sans échappatoire que le lecteur traverse d’une traite. Il est saisi d’un bout à l’autre du récit, il accueille le « piège » qui enserre son regard, jouissant à l’avance de la fin qui ne pourra que le surprendre. Une apnée visuelle pendant laquelle le lecteur plonge dans les profondeurs imaginaires de l’auteur pour émerger à la surface, étonné, émus et ravis de l’expérience.