« Portraits, nus, satires, entrelacs de gribouillis, citations virtuoses, tout lui est bon. En plus de cinq cents œuvres et documents accompagnés d’analyses attentives, ce livre est le premier qui soit à la mesure de son œuvre et de ce que, jadis, on aurait appelé son génie. » Philippe Dagen – LE MONDE

« Une mordante monographie revient sur la vie et l’oeuvre de l’artiste belge disparu tragiquement à 25 ans. Où se révèle, au travers d’un travail en grande partie réalisé au stylo sa hantise de la mort doublée d’une vitalité hors du commun.» Luc Chessel – LIBÉRATION

« Bruno Jean poursuit son travail de révélation dans une monographie à couper le souffle (…) confiée aux bons soins de la maison Martin de Halleux, l’édition a su rester fidèle au trait mordant et agressif, au style fougueux et subversif de Mandelbaum. Les reproductions restituent à la perfection chaque détail de dessins exécutés pour la plupart au stylo-bille, leurs inscriptions, les collages… Jusqu’au grain du papier, rien n’a été laissé au hasard. Tant et si bien que les visions radicales et provocantes de l’artiste vibrent et palpitent, sans laisser le moindre répit à l’oeil. » Daphné Bétard – BEAUX-ARTS MAGAZINE

« Dirigée par Bruno Jean, président de l’Association Stéphane Mandelbaum, galeriste à l’initiative de l’exposition organisée au Centre Pompidou en 2019, cette monographie monumentale rassemble un panorama exceptionnel d’une oeuvre prolifique construite sur une décennie et pour la majeure partie dispersée dans des collections privées. Enrichies de photos de famille, de dessins d’enfant et de carnets intimes, les quelques 500 reproductions sont autant de clés pour déchiffrer cet univers codé. Des textes de grande qualité éclairent les multiples facettes d’un artiste hors normes. » Lucie Servin – L’HUMANITÉ

« C’est au galeriste Bruno Jean que l’on doit la découverte du travail de Stéphane Mandelbaum, rejoint depuis dans sa promotion de l’artiste par la Galerie Zlotowski. Et c’est à lui, toujours, que l’on doit la direction de cette sublime monographie (…) D’une puissante violence, ces oeuvres sont également d’une exceptionnelle force plastique qui place leur auteur parmi les artistes les plus singuliers du siècle dernier. Les plus de 500 illustrations reproduites ici sont accompagnées d’essais éclairants de conservateurs, écrivains et philosophes. » Fabien Simode – L’OEIL

« Totalement fascinant ! » MAUVAIS GENRES – FRANCE CULTURE

« Une magistrale monographie. Fascination pour la pègre, obsession du sexe et de la mort, Mandelbaum, c’est le Caravage punk du dessin, un punk maîtrisé dont le chaos intérieur se traduit par une époustouflante virtuosité dans l’expression même de ce malaise existentiel. » SEAN ROSE – LIVRES HEBDO

« Dessinateur virtuose, Stéphane Mandelbaum (1961- 1986) est l’auteur de dessins torturés, essentiellement réalisés au Bic sur des feuilles de petit format, où les portraits (de sa famille, de chefs nazis et soviétiques, d’artistes…) et les images pornographiques se télescopent avec des mots et des grafitis. (…) Hors normes, comme l’artiste auquel elle rend hommage, cette monographie n’est pas l’ouvrage définitif sur Mandelbaum, tant l’oeuvre a encore des choses à dire. Mais elle est assurément décisive. » LE JOURNAL DES ARTS

Stéphane Mandelbaum, une monographie

Sous la direction de Bruno Jean
Avec les contributions de Véronique Bergen, Isabelle Dervaux, Choghagate Kazarian, Gérard Preszow, Margit Rowell, Gilles Sebhan, Catherine Wermester.

592 pages – 210 x 280 mm
Reliure cousue, cartonnée
Prix TTC France : 59 €
ISBN : 978-2-490393-24-4

CET OUVRAGE A ÉTÉ RÉCOMPENSÉ PAR LE TROPHÉE DE L’ÉDITION 2023, DANS LA CATÉGORIE « CRÉATION ARTISTIQUE » 

Cette monographie propose aujourd’hui l’ensemble le plus complet d’oeuvres de Stéphane Mandelbaum jamais publié.

TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos
PAR BRUNO JEAN

« Celui qui aime écrit sur les murs » Graffiti et autofiction dans les portraits de Mandelbaum
PAR ISABELLE DERVAUX

Ordre vs désordre, à propos de quelques listes de Mandelbaum
PAR CATHERINE WERMESTER

Prédictions rétrospectives : Stéphane Mandelbaum ou le télescopage temporel de l’expérience
PAR CHOGHAKATE KAZARIAN

Mandelbaum, la vie écrite
PAR GILLES SEBHAN

Visionnez la conférence donnée par les auteurs au musée d’art et d’histoire du Judaïsme le mardi 4 avril 2023.

L’oeuvre de Stéphane Mandelbaum
Plus de 500 oeuvres et documents reproduits dont de très nombreux inédits ; avec les commentaires et analyses d’oeuvre de Myriam Bucquoit, Bernard Crespin, Bruno Jean, Margit Rowell, Gilles Sebhan, Catherine Wermester, Anne Wolfers.

Les moyens formats
Les grands formats
Les peintures
L’oeuvre intime
Les carnets
L’oeuvre gravé
Les dessins d’enfance

Entretien avec Gérard Preszow
Ami de Stéphane Mandelbaum, auteur et cinéaste, Gérard Prezow livre ici un témoignage de leur amitié et de l’exploration de leurs racines juives.

Hé, les ombres, je vous ai tendu la main
UN RÉCIT PAR VÉRONIQUE BERGEN
L’autrice ose raconter Stéphane Mandelbaum par lui-même. Ici la littérature s’entrechoque avec les multiples réalités de l’artiste.

Stéphane Mandelbaum, une chronologie
PAR GILLES SEBHAN
Biographe de Stéphane Mandelbaum. Gilles Sebhan établit la chronologie commentée la plus précise publiée à ce jour.

Annexes
• Index des oeuvres
Expositions
Bibliographie

LES AUTEURS

Bruno Jean
Directeur de l’ouvrage, président de l’Association Stéphane Mandelbaum, Bruno Jean organise en 2017 la première exposition monographique de l’oeuvre de Stéphane Mandelbaum en France (Drawing Now 2017). À cette occasion, le Centre Pompidou procède à l’acquisition du dessin grand format Der Goebbels. Commissaire de l’exposition « Stéphane Mandelbaum » de la galerie Zlotowski (il est co-auteur du catalogue), Bruno Jean initie l’exposition au cabinet d’Art graphique du Centre Pompidou en 2019 et est co-auteur du catalogue. Exposition reprise au Musée Juif de Belgique (Bruxelles).

Véronique Bergen
Docteure en philosophie, autrice de nombreux ouvrages et articles sur Deleuze, Genet, Sartre et Badiou, Véronique Bergen s’est aussi distinguée par ses romans parus chez Luce Wilquin, mais aussi par Kaspar Hauser ou La Phrase préférée du vent, chez Denoël. Elle a en outre publié six recueils de poésie. Elle collabore à diverses revues, La Nouvelle Quinzaine littéraire, Art press, Lignes…Véronique Bergen est élue en 2018 à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Isabelle Dervaux
Conservatrice en chef des dessins modernes et contemporains à la Morgan Library & Museum à New York, Isabelle Dervaux est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’Institute of Fine Arts à la New York University et d’une maîtrise de la Sorbonne. Avant de rejoindre la Library Morgan en 2005, elle a été conservatrice à la National Gallery of Art de Washington et au National Academy Museum à New York. Elle a organisé de nombreuses expositions sur l’art européen et américain du XXe siècle dont elle a écrit les catalogues et a publié de nombreux essais sur l’art moderne et contemporain.

Choghakate Kazarian
Conservatrice du patrimoine et historienne de l’art, Choghakate Kazarian s’intéresse particulièrement à l’art de l’Après-guerre et à l’outsider art, ainsi qu’aux processus créatifs. Alors qu’elle était conservatrice au Musée d’Art moderne de Paris, elle a assuré le commissariat de plusieurs expositions. Diplômée de l’École du Louvre, de la Sorbonne et de l’Institut national du patrimoine, elle mène actuellement un PhD sur l’artiste américain Albert Pinkham Ryder au Courtauld Institute of Art à Londres. Elle est également editor-at-large au Brooklyn Rail (New York).

Gérard Preszow
Commissaire d’exposition, fondateur de la revue Revue et Corrigée, cinéaste, Gérard Preszow nous livre le témoignage de son amitié avec Stéphane Mandelbaum.

Margit Rowell
Commissaire de l’exposition Brancusi (Paris, Philadelphie, 1995), conservatrice, chargée de la sculpture et de la coordination des expositions au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, conservatrice en chef du département des dessins du Museum of modem Art à New York, Margit Rowell a publié de nombreux articles et plusieurs livres sur l’art moderne.

Gilles Sebhan
Agrégé de lettres, romancier et essayiste, Gilles Sebhan a publié plusieurs récits autobiographiques dont La Dette (Gallimard, 2006) et des essais sur Tony Duvert et Jean Genet. Il est également l’auteur d’un livre de référence sur Stéphane Mandelbaum (Mandelbaum ou Le Rêve d’Auschwitz, Les Impressions Nouvelles, 2014), d’articles et d’entretiens sur l’artiste.

Catherine Wermester
Maîtresse de conférences, habilitée à diriger des recherches en histoire de l’art contemporain à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et germaniste, Catherine Wermester est spécialisée dans l’art allemand du premier XXe siècle. Autrice et traductrice, elle a notamment travaillé sur Otto Dix et les dessins de George Grosz. Catherine Wermester a publié Grosz, l’homme le plus triste d’Europe, Allia, 2008. Elle a également traduit, aux éditions Allia, Hourra ! Hourra ! Hourra ! de Raoul Hausmann, George Grosz de Günther Anders et Les Conditions du succès d’Alan Bowness.

À PROPOS DE STÉPHANE MANDELBAUM

Stéphane Mandelbaum naît le 8 mars 1961 à Bruxelles dans une famille d’artistes. Atteint d’une forte dyslexie, le dessin sera pour lui une forme d’expression naturelle pour laquelle il montre une exceptionnelle prédisposition.

Travailleur inépuisable, il fait preuve d’une soif de connaissance hors du commun dans tous les domaines artistiques.

Il puise dans sa culture littéraire, cinématographique et picturale — mais également dans ses racines familiales — l’iconographie qui marque son oeuvre. Fasciné tant par le génie de ses prédécesseurs que par leur destin souvent tragique et transgressif, il représente Bacon, Picasso, Pasolini, Rimbaud, Pierre Goldman… La revendication de son identité juive le conduit à dessiner des dignitaires nazis et à aborder ce thème de façon souvent provocante. Ne connaissant aucune limite, il dessine des scènes à caractère pornographique. Dans son « oeuvre intime », constituée d’innombrables formats A4, il nous livre son quotidien, vécu ou rêvé, fait de voyages, de braquages, d’expositions et d’énumérations compulsives.

Stéphane Mandelbaum – Photo Pierre Thoma, c. 1978 – Editions Martin de Halleux

La fin de son existence est marquée par la fréquentation du monde de la pègre et de la prostitution. Fasciné par la transgression, Stéphane Mandelbaum n’a su résister à ses démons. Il est enlevé et exécuté en décembre 1986 par ses complices à la suite du vol d’un Modigliani qui se révéla être un faux. Il avait 25 ans.

En un temps si bref, il nous laisse une oeuvre complexe et foisonnante. Si sa virtuosité est éblouissante, c’est par la puissance de la représentation, la force des sujets auxquels il s’est confronté et son sens de l’appropriation de l’espace que l’oeuvre de Stéphane Mandelbaum révèle toute son originalité. Entre art brut et néo-expressionnisme, il aura affirmé son propre style.

Des collections ouvertes et des mécènes
Ce livre hors normes n’aurait pas pu se faire sans l’aide de collectionneurs et mécènes que nous remercions : la famille Mandelbaum, Pierre Beckerich, Imad Ben Mariem, Collection Lucien Bilinelli (Milan), Emmanuel Crochet, Éric Decelle (Bruxelles), Fondation Antoine de Galbert, Antoine Frérot, Galerie Zlotowski, Paris, Alain Graffe, Claude-Jean Jadot, Éric Mestdagh, Prof. Susanne Pfeffer (directrice du Museum MMK für Moderne Kunst), Dario Preszow, Bernard Prévot, Jean-Louis du Roy de Blicquy, Maurice Verbaet (Anvers), Gil Weiss.